samedi, janvier 21, 2006

Sans filtre.

Jamais plus entretenir des vestiges; les laisser se putréfier. Décomposition. Décomposer les bribes en brises fraîches. Je cherche un paradis de secours.

Urgences grottesques. Urgences grossières. Il fait froid. Jérusalem enseveli sous le sable, qui se meut de terre en terre. Miséricorde, misère hardcore, misére et corde. Cordages visqueux, que cette pendaison! Sous des cieux demeures d'anges vaudoux, succombent, ignifuges, des rieurs enflammés. Où es-tu?

Les charrues battent un bitume englué, fauchent ce qu'il reste de mon désir. Balaient mon ennui, balaient ces ressacs vils, animations japonnaises érotiques. T'as des baguettes chinoises dans la tête. en norvège on utilise des fourchettes en afrique les doigts en amérique c'est au seins qu'on se dévoue. Pleurniche, rougeaud abuseur public. Anime la scène japonnaise de queue branlante suintante loufoque vestige. Un sourire dégouttant. C'est ma mie qui s'immisce. Le rire d'une vie qui nait. J'engendre la clôture, mi-haute, surpasse la frontière, qu'on met en tombe. Dégrise. Revit. Aguichante salive sur le porte-manteau. Ça sent le sexe. Ça fleure les gouttes. Longtemps qu'on a mis en terre tel fourreau... L'immense soupière où je baigne, se refroidit. Je me hérisse en toi. Mon sexe pleure. Je suis vermifugé. Je suis partout fugitif. Démétol. Morphine. Acide cyanhidrique. Farfouille, détective, 20000 lieues sous la terre, je me dérobe à l'enfer. Je ne cherche qu'un paradis de secours.

L'enseigne me séduit. L'enseigne ment. L'esprit du vent me rudoie. On mange? Mettons nous sous table. Filons les gants blancs. Ô grande muse, je me désole. Que fait la mer sur moi? Mère, surmoi... How old are thou?

Que vive ma.......... âwww... Jazzy Night in a lost W.C. Merde! J'arrive au sommet du mont Toi. J'ai froid. Attise mes pleurs, attise ma peur, attire-moi vers l'heure, file mon bonheur. Stupeur. Où t'es. T'es où?

Je me console, ton sein est froid. Dure réponse de mon filon d'art. Vite, venge-moi. Dévore jusqu'à l'aube de nos envies, que je meure à l'autre vie. Demain, je rigole, tantôt, nous serons. Crois-tu en moi?

Sauve-toi. Rien à fouttre. Rien à fouttre ici, je suis vide. Fous-toi de moi, avec moi sur moi en toi que j'en meure. Brutale expression de désespoir. Épouse-moi je pars en Birmanie. C'est où?

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(NDA, 2009 : J'ai vraiment écrit «mon sexe pleure». La honte! Sacrée jeunesse...)

samedi, janvier 14, 2006

Seize heure treize

Seize heures douze
Des hommes s'entretiennent
Avec la rue enneigée
Au fait de ses engelures
Qu'ils pansent de coups de pelle

L'escalier s'anime
Sous la taciturne voisine
Qui rentre de voyage
Comme un enfant
Qu'on appelle à table

Dans la lessiveuse se tordent
Quelques chemises rayées
Et mon âme tachée de détersifs
Sous les pas encombrants
De la voisine et des hommes d'entretien
Il est seize heure treize

dimanche, janvier 08, 2006

Les robes des muses.

à C.

Chairs au vif qui se cuisent, de sels, d'aurores mornes
Englobées de noirceur au petit jour vibrant
Regard ensanglanté, je suis le maître borgne
Dans le silence trouble qui plane assidûment

S'élèvent des écueils de crystal et d'argile
Dont les pointes mutilent chacune de mes envies,
Et ma peur s'illumine et tout mon être est vil
Nuée phosphorescente sur mon être transi

Contrastant aussi peu que la sueur et les pleurs
L'eau salée d'Antarctique raffermit ma douleur
Et le vent se charge de sécher mes humeurs
Se perdant en ces algues où mes sirènes pleurent

Un chant d'amour vieilli que j'ignore, que j'ose
Expirer en sanglots, oui, mes muses larmoient
En leurs robes de nacre, elles râlent sur moi
Quand un opaque jour s'émeut de tons de rose

Je regarde la mer et m'entretiens ainsi
Les robes des muses sont des coquillages
Sous cette ère d'eau froide en cueillant mille vies
M'en entaillant les veines je suivrai leurs sillages

Jusque dans la pénombre le doute et la douleur
Me blessant ainsi qu'elles souffriront l'engelure
J'atteindrai s'il te plait et malgré ta rigueur
Un nid où nos passés perleront au futur.